Homme de 58 ans, j'habite
la région dunkerquoise depuis toujours, même
si mes activités passées m'ont amené
à bouger beaucoup sur la grande région
Nord (Paris et au delà, Rouen, Reims...) et très
souvent aussi Lille. Mais je suis toujours resté
attaché à ma région.
On dit que pour mon âge je
me porte encore bien, et sans trop m'avancer ni me vanter,
je considère que ce n'est pas tout à fait
faux : 1m87, 77 kgs (je rapetisse un peu et m'empâte
quand même !) et malgré mon aversion pour
le sport, à l'instar de W. Churchill, je présente encore pas trop mal. Disons
que ça pourrait être pire, voilà.
Je suis marié depuis 1985 à
Christine, et c'est la même année qu'est
né notre premier fils : Julian. S'en sont suivis,
en 1989 puis 1992, respectivement Clément et
Antoine. Le premier travaille et vit désormais
à Lyon, le second termine ses études (reprises
en 2015) d'infirmier et le dernier est désormais
à Montréal. Notre grande maison est désormais
bien vide.... Elle est en vente, à ce propos.
Un mariage se profile pour 2018, Julian et Barbara.
Ma scolarité fût très
laborieuse à compter des années lycée
alors que j'avais bien fonctionné jusque là
et y compris la seconde.
Que s'est-il passé ? Rien de bien extraordinaire,
seulement le fait que je grandissais, qu'à l'époque
le travail était abondant, que je commençais
à sérieusement m'ennuyer à rester
assis sur les bancs scolaires, que j'avais tâté
au monde du travail de plusieurs manières et
depuis longtemps : coups de mains les jeudis et samedis
sur le marché dunkerquois tout le long de l'année,
travail d'été dès que mon âge
l'a permis, vente de papiers d'emballage aux commerçants,
distibutions de prospectus, service toutes mains au
garage de mon père (Renault Wormhout) etc...
J'avais obtenu mon permis de conduire en Mai 1977, j'étais donc prêt et
paré à
affronter le monde du travail ! Je me suis débarrassé
au plus vite de l'obligation militaire qu'à l'époque
nous avions et, n'ayant pu m'en affranchir, j'ai effectué
mon service en Allemagne, quittant le lycée et
devançant l'appel. Le 1er Août 1978, j'accèdais
enfin au marché de l'emploi à 19 ans !
A la suite d'une nouvelle saison d'été
aux Coopérateurs de Flandre au sortir de la caserne,
j'ai finalement été embauché en
Octobre pour mon premier poste réel, recruté
par Mr Huertas, directeur commercial pour la société
Compagnie Générale de Location (CGL, location
de matériels BTP et industrie). Après
avoir occupé le poste d'adjoint de l'agence de
Dunkerque, j'en suis devenu le responsable en 1982.
Linéaire et sans à-coups, mon entrée
dans la vie active s'était déroulée
telle que je l'avais souhaitée voire mieux encore.
Pourtant, le temps passant, l'ennui
revenant (en 1988) et malgré tout le bien que
je pensais (et pense encore) de mon entreprise, j'ai fait le parcours en sens inverse
et ai repris "mes" études, en passant
le bac en cours du soir et puis ai donc quitté
la CGL, avec regrets, certes, mais mon bagage insuffisant
de formation le nécessitait. J'ai embrayé
avec une formation pour adultes (AFPA) de longue durée,
qui m'a amené au BTS électronique que
je visais. Au sortir de cela, j'ai même été
choisi pour y devenir assistant de formation pour un
cdd d'un an. Puis je rentre chez Philips Sytèmes
Médicaux comme technicien en montage et entretien
de sytèmes médicaux (radiologie), ce qui
me plaît beaucoup, puis retourne dans le commercial
et les BTP, reprends d'autres études (commerce
international) et ainsi de suite. L'époque permettait
encore les grands sauts et les migrations de profession. Pourtant, à partir des
années 90, beaucoup de choses se sont dégradées,
je dirais que la vie a continué son cours avec
des changements d'emploi différents les uns des
autres, d'autres formations, des périodes
de chômage, bref, une vie remplie "comme il se
doit" en tous cas telle que je la considérais. Mais la facilité
à trouver/retrouver un travail avait bien changé,
et de surcroît, j'avançais en âge,
ce dont je ne me rendais pas compte, j'étais
bien trop occupé pour cela ! J'aurais dû,
mais c'est ainsi : je n'avais pas le temps ni l'envie
de souffler.
Et finalement, me voici, maintenant, à la recherche, par
la faute je pense d'un enthousiasme que je n'ai pas réussi
à réfréner ni analyser comme j'aurais
dû.
Durant tout ce temps, il y a une et
une seule activité que j'ai pourtant conservée
telle un fil rouge, un fil d'Ariane, sans déroger,
et qui, d'ailleurs, est toujours d'actualité
: la guitare ! Les groupes et la musique rock ! Car j'ai toujours
réussi, quelle que soit la situation dans laquelle
je me trouvais, à pratiquer de cet instrument
et former ou intégrer des formations rock locales
(et même lilloises) qui ont connu, pour certaines
d'entre elles, une petite notoriété dans
la région. Je suis guitariste soliste, et mes
influences les plus notables vont de Gallagher à
Santana, en passant par Jimmy Page, Ritchie Blackmore,
Clapton, Jeff Beck notamment et pour ne citer qu'eux. De toute ma "carrière",
je n'ai pourtant réussi qu'à pondre un
seul et unique morceau, mais au moins, il aura été
immortalisé celui-là ! En voici un extrait,
le solo que j'y fais
:
Peut-être ai-je "composé"
un ou deux autres morceaux, mais c'est bien là
un maximum. Car, comme pour le travail, je sais très
bien appréhender mon environnement, m'accaparer
les ambiances, apprivoiser le contexte, assimiler ce
que j'y découvre, et puis restituer ce que j'en
ai acquis, par la pratique ou simplement la réflexion.
Aussi, mes talents de guitaristes ne se sont appliqués
qu'à la restitution de musique existante, on
dirait aujourd'hui, "Tribute to...", mis à
part que j'ai "tributé" un tas de style
et de groupes et de musiciens ! Et participé
à quelques enregistrements pour d'autres.
Il faut dire une chose, importante
: ce qui me pousse, mon adrénaline, ma véritable
motivation une fois que je m'implique, mon moteur, c'est
la question toute bête en soi : pourquoi ? Oui,
pourquoi donc est-ce que ça marche ? Qu'est-ce
qui fait que cette pièce fait partie du tout
et pourquoi est-elle là ? Comment faire pour
obtenir un passage de notes en douceur et pourquoi à
cet endroit ? Pourquoi mon concurrent a t-il obtenu
le marché ? Bref, une curiosité qui m'a
toujours habité, aussi loin que remontent mes
souvenirs. Je crois qu'aucun des jouets que j'ai pu
avoir, aucun objet, n'est passé par mes mains
sans que je l'observe et que bien souvent je le démonte.
Au point que mes grand-mères (mes parents aussi,
bien sûr), déjà, me réclamaient
pour les réparations domestiques qu'elles rencontraient
et me les confiaient sans appréhension. Je n'ai
connu que cet échec qui me reste en mémoire
: la réparation d'une pendule à remontoir
et petit balancier que je n'ai réussi à
remettre en service qu'une minute sur une période
de plus d'un an (tous les jeudis, pas d'école)
! Car j'ai du mal à lâcher l'affaire, comme
on dit. Je m'en rappelle encore aujouord'hui, et me
pose toujours et encore la question : pourquoi ? Bon,
tant pis. Depuis, j'ai appris qu'on ne pouvait pas toujours
tout réussir. Mais enfin, ça me reste
un peu en travers de la gorge...
Voilà, en (très) gros,
mon parcours hors famille (abordé sur un autre
site), professionnel, musical. Je considère
qu'il a été riche, enrichissant même,
j'ai connu un tas de choses, de gens, de milieux, d'activités,
de régions, de villes et villages, de routes,
j'ai appris pas mal, on m'a appris, on m'a restitué,
j'ai restitué, j'ai cherché, trouvé,
construit, amélioré, j'ai : travaillé
! Et si d'aventure, cela devrait se produire à
nouveau, je ne suis pas certain que je me sois calmé
depuis ces dernières années de difficulté.
D'ailleurs, c'est bien ainsi que je me suis lancé
dans l'informatique, en tous cas grand public, en autodidacte,
fouillant, testant, en étant à l'affût
de tout, me demandant par exemple pourquoi ça
ne fonctionne pas, ça ? Il n'y a rien de mieux
que l'informatique pour pouvoir se poser la question
! Bien que ça aille mieux désormais, les
logiciels d'exploitation s'améliorant sans cesse.
Un peu la fin des écrans bleu ! J'espère
que je ne finirai pas par m'ennuyer là aussi
!
Pour conclure, je dirai ceci, que
je trouve très vrai : il n'y a que ceux qui ne
font rien qui manquent de temps pour tout. Et c'est
tellement vrai, par exemple pendant que je crée
ce site !
Et un proverbe africain que j'affectionne
tout particulièrement :
Si tu sais que tu ne sais pas, alors,
tu sauras.
Si tu ne sais pas que tu ne sais pas,
alors, tu ne sauras jamais.